Alors que différents médias et associations avaient proposé des débats entre les deux tours, la candidate socialiste vient de les refuser tous.
Ainsi la boucle est bouclée : après 12 années sans référendum, avec une opposition pour partie de connivence, la municipalité Destot refuse de confronter son bilan et ses projets avec ses adversaires politiques.
Aucun élément nouveau ne justifie cette attitude : Madame Fioraso avait participé aux débats au premier tour quand ils étaient confus et qu'il était impossible d'opposer deux projets clairs. Elle s'y refuse au second tour quand les citoyens auraient pu être éclairés sur les choix de chacun.
Je suis curieux de voir comment l'officine du PS, le comité Barnave, qui veut rétablir à Grenoble un débat digne et clair fondé sur les échanges d'arguments, va justifier que la rumeur et les calomnies distillées sous le manteau soient préférées à des face à face arbitrés par des professionnels !
Je demande au passage à certains de ses signataires qui ont pu être abusés de se retirer de cette basse opération de police.
Effectivement, à Grenoble la démocratie est malade.
Je voudrais rappeler ici que le combat que je mène n'est pas un combat personnel, n'est pas animé par une quelconque idée de revanche. Je me bats pour que les citoyens soient à nouveau respectés.
Cette bataille a trois enjeux.
Le premier consiste à rétablir la démocratie dans notre agglomération. Dire que Grenoble a été parfois appelée « laboratoire de la démocratie » ! Dire qu'avec Hubert Dubedout, nous avons eu jusqu'à 5 débats publics ! Dire que nous avons été la première ville de plus de 100 000 habitants à organiser un référendum décisionnaire pour l'implantation du tramway ! Depuis 12 ans maintenant, la parole est monopolisée par quelques uns, il n'y a pas de référendum, le citoyen est tenu à l'écart des décisions.
Le deuxième concerne le renouveau de l'opposition. Elle doit être rassemblée, ouverte, sortir des débats internes pour remplir pleinement son rôle. Que ceux qui veulent jouer les supplétifs du PS se fassent connaître. Mon ancien collaborateur à mon cabinet de Maire, Philippe de Longevialle (1), vient d'annoncer dès ce soir qu'il est candidat pour ce rôle valorisant avec M. Chamussy. Je ne serai pas en concurrence avec eux. On ne réussit jamais par opportunisme : 25 ans de politique pour M. De Longevialle, passant du RPR à l'UDF puis en soutenant maintenant le PS, aurait du le lui apprendre. Sur le tard, une brillante destinée de conseiller municipal délégué l'attend. Quant au PS, il nous explique à Paris qu'une Assemblée monocolore serait dangereuse, mais que localement ce serait positif d'avoir 3 députés du même parti !
Le troisième enjeu concerne la seconde chance à laquelle tout individu a droit. Celui qui est confronté à une difficulté économique et qui met le pied à terre doit pouvoir repartir. Celui qui a un grave accident de santé doit pouvoir redémarrer, même amoindri dans sa chair. Comme celui qui a commis une faute, a réglé sa dette et tiré les conséquences de ses actes. Personne ne peut humainement défendre qu'un homme n'ait qu'une seule chance dans sa vie.
Ici, à Grenoble, Mme Fioraso et M. Destot et leur comité Théodule, M. De Longevialle qui a travaillé à mon cabinet, M. Cazenave qui a été mon suppléant, M. Chamussy qui a été attaché parlementaire de M. Cazenave dans les années 90 au moment des faits qui ont valu condamnation à celui-ci, personne ne peut s'opposer à ce droit. Sinon, ils devraient eux-mêmes s'interdire toute activité politique au nom de l'éthique.
On le voit, la démocratie est malade de l'absence de confrontation d'idées. Cette maladie permet aux politiques locaux de se camoufler derrière des principes qu'ils ne s'appliquent évidemment pas pour récuser le vrai débat.
Je suis candidat à son rétablissement, disponible pour établir le bilan de la municipalité Destot et confronter nos solutions pour demain.
Mais qu'ont-ils donc à craindre ou à cacher pour mettre tant d'énergie à le refuser ?
(1) Questionné afin de savoir pourquoi il avait été parmi mes collaborateurs de cabinet, Philippe de Longevialle avait répondu un : « à l'époque, on ne pouvait pas faire autrement », d'une élégance qui en dit long sur la personne.
Bonjour et courage pour ces derniers jours d'un premier rendez vous politique difficile.
La seconde chance est une problématique qui m'a longtemps interpellé vis à vis d'un politique; mais comment ne pas l'accepter au grand jour si l'on souhaite réellement l'accorder pour tout jeune ou vieux condamné par les tribunaux. Les politiques doivent donner l'exemple en effet mais aussi après avoir reconnu leurs erreurs et les avoir payées. J'ai confiance dans la justice française et sa vigilance au quotidien tant vis à vis des citoyens que des politiques.
Rédigé par : BEAUDOING Georges | 13 juin 2007 à 13:41
Les habituels électeurs de Droite ne devraient plus se poser de questions pour ce second tour. La seule qui se pose est celle de l’efficacité. Il est temps d’évacuer les rumeurs, les faux procès, les procès d’intention. La gauche répète à l’envi qu’il n’est pas bon qu’un seul camp dispose de tous les pouvoirs, pour autant, à Grenoble, elle essaye de convaincre qu’il lui les faut tous. Certes, je sais – sans les avoir reçus et vus moi-même – que des tracts peu « réguliers » ont sali les échanges dans le camp de la Droite locale. Ils sont regrettables, condamnables, ils laisseront des traces. C’est bien dommage. Mais le temps de « laver le linge sale familial » viendra après le second tour. L’urgence est ailleurs.
L’urgence est d’affaiblir le pouvoir de Gauche, et même davantage au-delà, dans cette ville indigne de son standing de « capitale des Alpes », de « ville olympique ». Elle est sale, souillée partout de graffitis. Elle est plutôt triste, trop sérieuse (curieux pour une ville étudiante !), ou plutôt elle se prend sans doute trop au sérieux et en oublie les réalités. Sa circulation est incroyablement compliquée, exaspérante. Au moins, c’est une réussite de la municipalité puisqu’elle veut (comme à Paris, p.ex.) « l’enfer pour les automobilistes ». Mais ce faisant, elle empoisonne tout le monde, dans tous les sens du terme, car cette multitude inutile d’ « arrêts/marches » ne fait qu’accroître la pollution au lieu de la réduire. Bravo pour la dernière ligne de tram, elle est belle, met de la campagne au cœur de la cité, rend certainement les services attendus… mais n’a pas fluidifié les grands boulevards (au contraire, en particulier avec la destruction de l’estacade – pourquoi, au fond ?) et n’a pas du tout amélioré le confort de circuler ailleurs. J’estime, pour ma part, qu’il ne faut pas inventer la ville de demain avec la voiture d’avant-hier. Demain l’auto ne polluera plus. Il faut la respecter pour le futur, sans pour autant réduire l’effort en faveur des transports en commun. La ville de demain sera irriguée de « pénétrantes » bien dimensionnées aboutissant à une multitude de parkings silos ou enterrés. Les axes routiers intra-cité devraient être régulés par des « vagues vertes ». L’ensemble concourant au maximum de fluidité, au minimum de pollution. L’inverse des choix actuels, perpétuels, application d’une idéologie à courte vue.
L’équipe municipale en place a prouvé ses limites. Non pas qu’elle soit constituée de personnes individuellement incompétentes, mais parce qu’elle est incohérente, tirée à hue et à dia par ces Ecolos dont le fonds de commerce est l’obstruction systématique. Nicolas Hulot, « écolo de l’action », est sans aucun doute à l’origine de l’effondrement de l’ « écologie d’incantation ». Merci à lui, et puisse cette dynamique emporter tous ceux qui, ici, ont détruit Creys-Malville, refusé l’autoroute vers la Méditerranée, le tunnel sous la Bastille, l’extension – pour le moins – de la Rocade Sud, axe mal éclairé, mal entretenu, sale, sursaturé, honte pour une ville qui se veut moderne, seule image que des millions d’étrangers en transit en retiennent. Les grandes villes régionales sont reliées à Paris par le TGV rapide. Grenoble non. Pourtant la solution existe (par la Bièvre). Si cette équipe maintient l’intégralité de son pouvoir, et surtout si elle l’accroît, c’est encore l’espoir de sortir de ces inerties trop pénalisantes qui recule.
Alain Carignon a fait ses preuves comme gestionnaire, de la ville, du département (1 an avant les municipales de 95, un sondage du DL lui donnait une écrasante chance d’être réélu, quelques mois avant… les « affaires »). Je ne vais pas énumérer ici l’étendue de ses réalisations que bien des jeunes ignorent, que bien trop d’anciens oublient. Certes, il a dérapé. Comme tant d’autres à l’époque. Lui au moins a payé sa dette à la société. Des groupes de pression comme « Barnave » omettent – pas innocemment - d’évoquer les dérives des « amis », cécité sélective qui a fait que – p.ex. – je n’ai jamais vu défiler contre Staline, Ceaucescu, Honegger, Castro, Pol Pot… Alors, je trouve indigne (et je suis fier que BHL, homme de gauche, peu suspect de na pas savoir réfléchir ait une approche identique), que depuis des années le seul programme des adversaires d’Alain Carignon est de répéter pour tout argument : il a été en prison. Et alors ? La « rémission des péchés », la « rédemption », ça existe. Quand on a payé la faute (qu’il n’esquive pas), on l’a effacée, on a retrouvé sa « virginité politique ». Sinon, c’est la « double faute », c’est l’acharnement. La prison n’est pas un crime en soi, que je sache. Curieux dans la bouche de ceux qui en appellent tant et à tout propos aux « droits de l’homme » ! La Justice devait interdire l’utilisation de cette raison, de ce déficit de raison. Chacun a droit à une seconde chance. Les succès concrets, pour Grenoble, pour L’Isère, qu’Alain Carignon a remportés dans ses mandats (regardons autour de nous !), il peut, il veut les reproduire. Mais armé d’une volonté décuplée par l’épreuve et la réflexion. Mais bien conscient qu’il lui faudra « serrer les boulons » pour être irréprochable (cf. ses dispositions de « transparence » dans son programme). Au reste, il sait bien que sa gestion serait forcément… sous le microscope. Aucun des dangers de répétition que ses adversaires évoquent pour tout argument, constamment, pour dissimuler la vacuité de leur bilan et de leur programme (même incohérence qu’à Paris où Ségolène, électron libre, continue à semer la pagaïe dans un PS sans capitaine, sans autre programme que l’invective, incapable de voir en face les réalités du monde tel qu’il est), aucun de ces dangers ne représente plus qu’un fantasme pour aliéner l’électeur.
Pour moi, le choix est clair : toute la Droite doit se mobiliser pour élire celui qui peut le mieux défendre les intérêts de Grenoble. Ses adversaires en sont tellement conscients qu’ils en ont peur, qu’ils fuient le débat (au juste, qu’ont-ils à dissimuler pour refuser la clarté des échanges publiques en tête à tête ?). Il ne faudra pas dire après : si j’avais su…
Rédigé par : Jean-Jacques Thillet | 13 juin 2007 à 15:30
Elle refuse le débat car elle n'a pas le courage de faire l'inventaire de son bilan municipal :
stade d'agglomération, auncune consultation depuis 13 ans sur Grenoble, dégradation des comptes publics, destruction des parcs et espaces verts, densification des logements, baisse d ela qualité de vie, plus de pollution, de moins en moins d'emploi pour les classes moyennes...
Rédigé par : Thomas Frameau | 13 juin 2007 à 15:36
Quel courage, Mme Fioraso ! Fuiriez-vous aussi devant un ministre de Droite à l'heure de défendre un dossier grenoblois, si vous étiez élue ?
La Justice a dit qu'Alain Carignon avait recouvré tous ses droits civiques, c'est donc un déni de les lui refuser en le considérant comme quelqu'un de non fréquentable. Sectarisme ordinaire qui a mené la Gauche française à son statut actuel.
Rédigé par : Jean-Jacques Thillet | 13 juin 2007 à 15:38
Vigny-Musset
Un ensemble immobilier qui se termine, dont Mme Fioraso est aussi comptable. Je ne l'ai, à franchement parler, vu qu'en circulant. Mais ce que j'en découvre me suffoque. Comment peut-on encore construire de pareilles concentrations ? Nul doute que les appartements seront de qualité. Mais les uns sur les autres. Qui sera vraiment chez soi ? Une idéologie d'urbanisme limite la hauteur des immeubles. Quelle différence pour le confort entre un appartement au 4ème ou au 7ème ? Pour la vue (et ça compte, ici surtout), il n'y a pas photo, comme on dit.
Dans une cité où l'espace est forcément contraint par l'"atout" relief, il ne me paraît pas judicieux de se priver d'ajouter 2 ou 3 étages, sans atteindre à l'inhumain, pour accroitre les espaces de végétation, pour se donner du recul, pour respirer. L'écologie ne concerne pas que les papillons !...
Rédigé par : Jean-Jacques Thillet | 13 juin 2007 à 16:09
Pourquoi ne parlez-vous que de Grenoble ? Et le Grésivaudan ?
Rédigé par : J.D. | 13 juin 2007 à 18:08
Je pense que vous allez gagner, et je le souhaite.
La gauche n'a comme seule idée que d'être "contre", au plan local comme national. On ne construit rien de cette façon.
Une partie de la droite croit pouvoir se faire une virginité en vous accablant. Les boucs-émissaires n'ont jamais sauvé les âmes.
Les gens de bon sens, majoritaires, sauront donc faire la part des choses.
Rédigé par : jérôme Marchal | 13 juin 2007 à 19:02
Progressisme :
Quand j'entends le terme repris à longueur de temps par la Gauche pour se l'approprier (comme tant d'autres valeurs dont elle se croît dépositaire exclusif), j'ai envie de me "marrer".
Progressiste le PS, seul parti d'Europe à ne rien avoir compris à l'évolution du monde, et toujours sous influence marxiste ?
Progressiste le "programme participatif", qui sera construit après, un jour, peut-être ?
Progressiste la gouvernance du PS où personne ne sait plus qui dirige quoi ?
Progressiste un parti qui désavoue sa représentante à l'élection suprême 1 mois après seulement ?
Progressiste la négation systématique de toute nouveauté, de toute tentative d'expérimentation, comme la "TVA sociale", que d'autres (Allemagne, p.ex.) appliquent avec succès) ?
Veut-on que ce progressisme-là se poursuive à Grenoble sans limitation, sans contradiction, sans proposition d'autres voies bien réelles de PROGRES ?
Rédigé par : Jean-Jacques Thillet | 14 juin 2007 à 10:09
Comment Mme Fioraso peut-elle refuser de rencontrer l'adversaire politique que la démocratie lui a donné ? Elle sanctionne donc la démocratie, elle la bafoue... et les électeurs avec. A-t'elle peur d'une contamination, d'attraper une mauvaise grippe ? Alors il faut qu'elle s'en explique pour la clarté. Ou plutôt ferait-elle de la discrimination ? Curieux, pour une Gauche qui s'enflamme spontanément pour tous les "droits de l'homme", même parfois de très discutables (Batisti p.ex.). Les électeurs majoritaires de Droite seront-ils toujours aussi étrangement oubliés, snobés, préférés à d'autres minoritaires si, par mésaventure, elle remportait le siège de député ? Attitude étrange, de refus de transparence, de déni de Justice, de fuite de ses responsabilités. Comportement sectaire dans le droit fil de ces mois d'attaques féroces contre le Diable Sarkozy. On connaît la fin de l'histoire...
Rédigé par : Jean-Jacques Thillet | 14 juin 2007 à 18:12
PS = degré 0 de la responsabilité, degré max de l'intox
Aucun programme, malgré le tour de France des "débats participatifs".
Aucune idée valable, réfléchie, argumentée à opposer à celles du gouvernement.
Alors, on transforme le 2ème tour en référendum pour ou contre la "TVA sociale". Pourtant elle n'est qu'au stade de projet, d'étude, des garanties sont données par le Président, qui, jusque-là, a prouvé son respect des engagements.
C'est minable.
Veut-on aussi que cet état d'esprit, ce vide de projets, ce repli dans la négation de toute initiative de progrès s'appliquent sans retenue à Grenoble ?
Rédigé par : Jean-Jacques Thillet | 15 juin 2007 à 10:54
Aujourd'hui il ne faut pas se poser de question. Toute personne qui soutient Nicolas Sarkozy et qui a envie de profiter de l'élan national se doit de mettre un bulletin "Alain Carignon" dans l'urne sans état d'âme.
Tout d'abord Alain Carignon est un homme de la trempe des grands. Il a payé pour ses erreurs. Il ne doit avoir aucun complexe aujourd'hui de reprendre la vie politique. Il sait comment développer Grenoble et lui redonner une dimension nationale et même internationale.
Ceux qui voteront demain pour Fioraso voteront pour l'immobilisme et la magouille puisque Destot and co. se sont enfermés dans une forteresse socialiste anti démocratique.
Il faut aussi savoir que si nous votons pour un député de droite, nous pourrons faire avancer tous les projets qui sont sur la table car il est plus facile de faire passer un dossier lorsque ceux qui sont au pouvoir sont dans notre camp.
Rédigé par : Elizabeth Zitoun | 16 juin 2007 à 13:39