Comme beaucoup, j'attendais la prestation de Ségolène Royal. Certes, la forme du débat rend difficile l'ampleur des propositions : les questions sont parfois personnelles, le journaliste ne relance pas, et le public était globalement favorable.
Mais nous attendions du précis, du chiffré, une vision de la France. Nous avons eu droit à un catalogue sans financement ni perspective d'ensemble. Dans ce bric-à-brac, on ne compte que des distributions : des nouveaux postes de fonctionnaires partout, des augmentations générales de salaires sans lien avec le travail, des augmentations d'allocations tous azimuts, l'ouverture de nouveaux services publics chaque fois qu'un problème se pose, le tout financé par ?... la consommation produite par cette augmentation du pouvoir d'achat qui repose sur l'impôt. Dans un pays dont elle a bien noté le déficit du commerce extérieur produit par... la consommation des ménages.
Nicolas Sarkozy fait lui aussi, heureusement, des propositions. Mais en face, il parle de recettes. Il a le courage d'évoquer une franchise annuelle sur les frais de santé, l'égalisation des régimes de retraite, le non remplacement du départ de fonctionnaires à la retraite dans un pays ou nous avons ajouté 3 niveaux d'administration (l'intercommunalité, les régions, l'Europe) sans réduire aucun de ceux qui existaient. Il est celui qui a le courage de lier la nécessaire augmentation du pouvoir d'achat au travail supplémentaire, tandis que Ségolène Royal évoque encore le partage du travail en faisant croire que les heures supplémentaires accordées à ceux qui ont un emploi augmentent le chômage. Elle se garde bien, citant l'exemple des autres pays Européens, de préciser le nombre supérieur d'heures travaillées par rapport à nous.
Elle est la défenderesse d'un système qui a échoué et dont le symbole aura été la loi sur les 35 heures. Bref, elle représente un projet dépassé qui ne correspond pas aux besoins de notre pays. Elle en a donné une nouvelle preuve hier soir.
NB : Ayant rédigé hier soir juste après la prestation de Madame Royal, je lis ce matin dans « le Figaro » sous la plume de Yves de Kerdel une liste bien plus exhaustive des dépenses : « augmenter le SMIC, revalorisation des petites retraites, le doublement de l'allocation de rentrée scolaire, la création de 500 000 emplois aidés, la mise en oeuvre d'un revenu de solidarité active pour ceux qui reprennent un travail et puis le bouquet c'est évidemment une allocation d'autonomie pour les jeunes et la gratuité des soins pour les enfants. On avait inventé le RMI, la CMU et un florilège d'aides spécifiques. Désormais avec Ségolène Royal toutes les cases de l'assistanat devraient être remplies. A cela s'ajoutent bien sûr les promesses classiques comme le doublement du budget de la justice, l'augmentation de 10% par an des dépenses en matière de recherche et la création d'une quantité de nouveaux services publics. Jamais la tirelire de l'État n'a été aussi vide, mais jamais l'arbre de Noël n'a autant ployé sous le poids des cadeaux en tout genre ».
La curiosité m'a amené à regarder jusqu'à la fin Ste Marie Madeleine Ségo, elle a tranformé le panel qui l'interpellait sur son "programme présidentiel" en une "cour des miracles". Vous monsieur qui êtes sur un fauteil, je vais vous soigner, je m'y engage. Vous madame qui êtes à la retraire je vais augmenté les retraites de reversion de 5%, je m'y engage. Vous jeune-homme qui êtes sans argent, je vais vous aider , je m'y engage. Vous mesdames et messieures, chers concitoyens, l'insécurité ne sera plus un problème dans notre pays, les banlieux je connais, il y a des gens très bien, les autres nous allons nous en occupé, croyez-moi,ils iront dans un camp militaire ... cela ne peut plus durer, je m'y engage.
Pas de proposition chiffré ! pas de recettes annoncé ! Où va-t'elle trouvé l'argent pour réalier tout celà ? Tout est cadeau !!!
Chasser le naturel, il reviens au galop ...
On a pu se rendre compte que le ton, le regard et le sourire des premières minutes de l'emission étaient un peu tendu, puis par la suite, l'expression de son visage a changé .... particulières pendant les 30 minutes.Là elle nous a montré qu'elle n'était plus dans la convivialité et l'empathie,....
Je laisse à celles et à ceux qui le voudront bien apporter leurs commetaires sur ce que je viens d'écrire, c'est toujours intêressant de confronter nos idéees.
Rédigé par : Ici tout est gratos | 20 février 2007 à 13:35
Madame Oui-Oui
C'est mon fils Alexandre (5 ans et demi) qui va être content... Oui-Oui, son idole, s'est marié. Si, si, je viens de voir son épouse sur TF1 !
"Oui, vous avez raison !" Voici sûrement la phrase la plus prononcée hier soir par Ségolène Royal, que je débaptise illico presto. Sa Bravitude portera désormais dans mon blog le doux nom de Madame Oui-Oui. Et que son Hollande de compagnon ne s'en offusque pas, il pourra jouer le rôle de Monsieur Culbuto ou de Potiron, les deux amis de Oui-Oui !
Si elle a plutôt bien résisté à la déferlante de questions, Madame Oui-Oui leur a opposé une sorte de mollesse des propositions. Remarquez, Madame Oui-Oui, tout comme le héros d'Enid Blyton, excelle dans le compassionnel et l'émotion. Malheureusement, la France n'est pas un dessin animé où tout finit bien, avec des méchants derrière les barreaux de Monsieur le Gendarme.
Madame Oui-Oui a donc beaucoup parlé de son pacte présidentiel en oubliant l'essentiel : comment on fait ? Comment on finance ? Voire même, qu'est ce que l'on fait concrètement tant ses réponses étaient parfois alambiquées ?
Au lieu de concret, les téléspectateurs ont eu droit à un salgimondi de propositions (l'excellent Laurent Wauquier parle sur NStv de gloubiboulga, référence discrète à un autre héros star de notre enfance !) .
J'ai quand même noté, même si l'on en reste au stade des vœux pieux, sans méthode et chiffrage, deux propositions qui recueillent mon accord (et qui sont dans le programme de Nicolas !) : l'accession à la propriété de leur appartement pour les habitants de HLM ayant payé régulièrement leur loyer durant 15 ans et la nécessité d'un véritable co-développement avec l'Afrique.
Sinon, comme l'ont très bien écrit les internautes sur les sites du Figaro ou du Nouvel Obs, la France a-t-elle besoin d'une assistante sociale ou d'une nounou ? Vraiment, moi je la préfère en Madame Oui-Oui. Il ne lui manque que le grelot sur la tête. Au moins, on l'entendrait arriver !
La suite de ce billet sur www.rouxdebezieux.org
Rédigé par : Erick Roux de Bezieux | 20 février 2007 à 22:26
Cette femme incarne la démagogie politique et à cause d'elle, le FN va encore gagner des voix.
Elle ne fait que promettre... ça va donc couter encore et encore plus chère aux français.
Il va donc falloir augnmenter les impôts, les cotisations... la dette risque encore de grimper et au final on aura rien gagné.
Rédigé par : Royal, Miss Boulettes 2007 | 20 février 2007 à 23:42
Le public de l'émission était a priori représentatif de la population française (panel réalisé par la SOFRES). Mr Sarkozy ne doit t'il pas se faire du soucis si ce public est globalement favorable à Mme Royal ?
Rédigé par : Tintin | 21 février 2007 à 14:25
"Oui-oui" nous a fait encore une fois un très grand numéro. Ne pas dire non et répondre par l'affirmative à tout le monde, je n'appelle pas cela avoir des convictions.
Nicolas Sarkozy avait eu le courage de montrer ses positions, n'hésitant à dire non... pour Madame Royal, c'est impossible.... elle me fait peur !
Rédigé par : Julien | 21 février 2007 à 20:30
Dites donc les jeunes,
plutôt que de critiquer gratuitement cette petite dame en couleurs qu'est Ségolène - qui de toute façon porte nécessairement les stigmates d'une pensée de "gauche", si tant est que cela puisse exister (quel électorat croyez-vous qu'elle veuille atteindre ?), et après tout à chacun d'esquisser sa pensée, puisque pour la pensée tout semble possible et tout reste alors à construire, à définir dans la praxis...
Bref elle se définit majoritairement par opposition sans doute, à vos idoles médiocres ; ce que l'on peut retenir de positif, c'est qu'elle n'est ni fasciste ni crapuleuse jusqu'aux orteils, et de par ce simple fait elle laisse sur le banc toute une floppée de blaireaux de l'UMP qui sentent la haine ou l'hypocrisie dès qu'ils ouvrent la bouche. Même si c'est potentiellement une tête de noeud elle peut rester droite et ne prostitue pas son humilité de simple humaine au ridicule des enjeux médiatiques et à des luttes démiurgiques de pouvoir...
Voilà, en bref,
Bonne journée à tous (...)
Rédigé par : Mister Jauniss | 22 février 2007 à 11:26
L’augmentation du SMIC à 1500 euros est une mesure qui aurait d’abord un effet catastrophique sur l’emploi. En augmentant artificiellement le SMIC, Ségolène Royal relèverait considérablement le coût du travail non qualifié.
Le résultat est que les entreprises vont réfléchir encore plus avant d’embaucher. Les premières victimes seraient les jeunes, les salariés les moins formés … qui tomberaient dans les fameuses trappes à chômage.
Rédigé par : Jérémie.B | 22 février 2007 à 22:52
Une vrai analyse d'un discours démagogique qui j'espère ne conveint plus grand monde n'en déplaise aux "élites proclamées" comme mister jauniss.
Rédigé par : p jallifier | 25 février 2007 à 19:19
"Oui-Oui", je préfère l'original... Mais que le surnom lui convient !
Ce qui m'inquiète chez elle (entre autres), c'est son émotivité. Elle pourrait avoir à presser le "bouton de Taverny" tout de même !
Je l'avais repérée dans les soirées électoralles. Lorsqu'elle perd, c'est une furie dont les yeux lancent des éclairs de colère et de haine. A contrario, je l'ai vue "planante" après sa désignation comme candidate du PS. Pendant une semaine elle ne touchait plus terre, souriait en permanence, même quand plus rien ne le justifiait, au contraire quelquefois.
De multiples témoignages (et des pertes de contrôles publiques comme lorsqu'elle a humilié sèchement une étudiante militante PS) semblent attester qu'elle est féroce dans ses relations de travail, sectaire en tout cas (refus de serrer des mains d'opposants !).
"Moi, mère de famille, je comprends vos problèmes. Je m'engage...". Mère de famille exemplaire ? Sais pas. Mais son exemple est difficile à suivre alors, car son activité débordante ne doit pas lui laisser beaucoup d'espace pour s'occuper de ses enfants. Qui alors ? Et puis, quels établissements scolaires ? En ZEP, en lycée haut de gamme où tout est plus facile, en application ou dérogation de la "carte scolaire" du peuple (de gauche ou pas, puisque Tonton nous a appris la différence) ? On devrait savoir. Ce n'est pas du people, juste pour vérifier si la réalité est au niveau des leçons de morale. Un homme public, fusse-t'il une femme, se doit d'être transparent, car une personnalité, c'est une cohérence, qui ne se manifeste pas forcément dans la gesticulation médiatique.
Et puis ne pas nous apitoyer en laissant croire que son statut de femme l'expose davantage. C'est le contraire qui a construit sa notoriété, qui a balayé les "éléphants". A l'appui de cette conviction, la déclaration récente d'un écrivain femme qui vient de lui apporter son soutien : "uniquement parce qu'elle est femme" (et peu importent le programme, le charisme, la vision, l'expression d'"une certaine idée de la France" !...).
Rédigé par : Jean-Jacques Thillet | 06 mars 2007 à 11:46