Accompagné de Joël de Leiris, Premier Adjoint au Maire de Meylan, chercheur, universitaire, j'ai tenu à rencontrer longuement Nicolas Leterrier, Délégué Général de Minalogic et à faire le point du pôle de compétitivité. Je n'oublie pas en effet que nos équipes sont à la naissance de ce qui est devenu l'un des 6 pôles mondiaux.
En effet, c'est en 1992, au titre de Président du Conseil Général, Alain Moyne-Bressand étant à mes côtés Vice-président à l'économie, que nous avons signé après de nombreux échanges, avec Pasquale Pistorio alors PDG, l'accord d'implantation de ST Micro-electronics à Crolles avec les partenaires d'alors.
Depuis lors, la bataille sur la vitesse, l'innovation et l'enrichissement des produits s'est accélérée et aujourd'hui, Crolles 2 c'est 22 000 emplois dans l'industrie, 1000 étudiants et 3000 emplois dans la recherche. Minalogic regroupe quant à lui 52 acteurs du pôle, et M. Leterrier nous en fait le point. Avec son conseil restreint, donc efficace, Minalogic remplit parfaitement ses fonctions. Les synergies jouent complètement et les PME ont accès à l'observatoire, à l'ingénierie financière, aux bureaux de Schneider à l'étranger, etc...
Le principal succès est là : nos PME peuvent s'insérer dans cette démarche et elles sont de plus en plus nombreuses à le faire. Le gisement d'emplois et de création de richesse se trouve ici. Il est réconfortant de voir une équipe comme celle de M. Leterrier se battre quotidiennement, à l'échelle mondiale, pour que Grenoble soit un modèle de développement et de prospérité. Voilà pour les forces.
Côté faiblesse, je n'oublie pas que l'essoufflement actuel de la « Silicon Vallée » tient aux difficultés de circulation et aux logements trop chers. Grenoble connaît ces problèmes qui se posent avec une particulière acuité. Nous pourrions donc avoir à souffrir à notre tour de l'impéritie municipale. Il serait grave qu'après avoir réussi en 1992, prospéré depuis, l'indécision et l'imprévoyance gâchent les chances de Grenoble dans un domaine clé.
Demeurent aussi les questions éthiques et toxicologiques à l'égard des nanotechnologies. Les réponses pour les premières appartiennent aux politiques qui devraient les gérer comme nous avons su gérer la question des fichiers avec « Informatique et libertés ». La seconde appartient aux scientifiques. A condition qu'ils ne soient pas juges et partie. La recherche sur la toxicologie devrait être Européenne et pluridisciplinaire, afin que les citoyens soient en capacité de se prononcer en toute connaissance de cause.
Afin que le débat sur l'action et les résultats de Minalogic ainsi que l'impact des nanotechnologies puisse être conduit sur la place publique, il conviendrait selon moi d'éviter le mélange des genres. la SEM Minatec, qui gère les locaux, présidée par Madame Fioraso, devrait demeurer dans son rôle. Car par une communication trompeuse laissant croire qu'elle est l'animatrice du projet, elle crée une confusion préjudiciable au projet même. Il faut laisser aux représentants de l'industrie, de la recherche, de la formation et des collectivités locales qui composent le conseil de Minalogic, le soin de rendre compte de leurs actions et réalisations. Ce groupe mandaté par ses pairs effectue le travail et bénéficie de la compétence.
Pour rendre compte dans la transparence, on devrait autonomiser Minalogic en installant le pôle hors de l'enceinte du CEA. Pour débattre des questions d'éthique et répondre aux questions sur la toxicologie, le pôle serait plus à l'aise en n'étant pas placé sous l'aile d'un partenaire certes indispensable, mais évidemment puissant. Minalogic et le CEA se trouveraient renforcés par cette clarté des rapports, et le citoyen mis en confiance sur les informations échangées avec le pôle. Les visiteurs pourraient ainsi découvrir toute l’étendue de l’action de Minalogic en discutant avec ses acteurs, sans avoir à se munir de badges d’accès dont l’obtention, pour raisons de sécurité, est longue, fastidieuse, et décourageante.
Je suis convaincu que nous sommes parvenus à une phase où les citoyens ont besoin d'une information contradictoire qui exige une séparation des rôles. C'est aussi une condition de leur participation. Il faut partout et en tous lieux mettre fin à la confusion des rôles (Je l'exprime dans mon livre en expliquant qu'une adjointe au Maire chargée d'un secteur contrôlant les SEM ne devrait pas pouvoir être en même temps présidente d'une SEM qu'elle est censée contrôler).
Rhooo, Monsieur Carignon, comme vous êtes drôle !!! Le marché desservi par STMicroelectronics se ressert, la concurrence s'exacerbe, les comptes plongent et vous mettez ça sur le dos des difficultés de circulation... Pathétique... Je présume que ça permet de justifier la rocade Nord et tous les autres aménagements routiers ?
Sinon pour votre proposition d'ouvrir Minalogic aux quatres vents, c'est vachement sympa d'aider les concurrents comme ça !
Vraiment pathétique... Ou plutôt politique
Rédigé par : JM Bouché | 14 février 2007 à 23:15
Vous avez raison Monsieur Carignon, il existe une opacité totale dans la gestion des SEM aujourd'hui et plus particulièrement à Grenoble.
La ville de Grenoble gère une quantité impressionnnante de SEM (Société d'Economie Mixte). La ville de Grenoble est devenu une multinationale (elle travaille même en dehors de la commune et de la région) et une entreprise congomérale (elle gère les Eaux, l'électricité, le gaz, les transports en commun, les salles de spectacles et de concerts, les théatres, les entreprises à haute technologie...).
Rédigé par : Gislaine.naviette | 15 février 2007 à 22:40
Votre proposition qui consiste à ce que le Maire (ou un Adjoint) contrôle les participations financières de sa collectivité locale est une bonne idée mais pour cela, il ne faut pas qu'un élu soit membre du Conseil d'administration d'une SEM.
Sinon ce n'est plus crédible aux yeux des citoyens et du contribuable.
Rédigé par : Eric.M | 16 février 2007 à 11:53
Monsieur carignon, je pense que vous tenez une des solutions aux problèmes des nanotechnologies.
Il est impératif de créer des instances de contrôle et de déontologie en matière de recherche notamment sur les nanotechnologies.
De la même manière, comme vous le rappellez, que pour l'informatique et les libertés individuelles, les pouvoirs publics ont mis en place la Commission Nationale Informatique et Liberté (CNIL).
Rédigé par : Fabien Gerceau | 16 février 2007 à 16:30
Il faut créer une "Agence municipale de contrôle des participations" comme vous le préconisez, c'est la seule solution pour remettre un peu de clareté dans ce système plus qu'opaque.
On risque d'ailleurs de découvrir de drôle de magouilles politico-financières.
Les années Destot n'ont pas été aussi rose qu'on ne peut le penser.
Rédigé par : Grenoble alternance | 16 février 2007 à 16:42
Passioné de nanotechnologies, j'ai récemment ouvert un blog dédié aux nanotechnologies et à leurs applications.
L'adresse est http://www.leblognano.com
J'attends votre visite !
Rédigé par : Marco | 16 février 2007 à 18:46
Je n'arrive pas à comprendre les personnes qui sont contre le développement des nano-technologies.
Notre société a besoin de cette nouvelle technologie !
Ce sont les permiers à combattre le système mais ce sont également les premiers à consommer ce système !!!
Rédigé par : Pour une alternance politique | 18 février 2007 à 23:59
Vous avez été pionnié M. Caringon à Grenoble en lancant des centres de recherche (CEA, Synchrotron...).
Et c'est grâce à vous que nous connaissons maintenant Minatec. Les socialistes n'ont que inauguré ce pôle de compétitivité à coup de milions d'euros... encore et toujours avec l'argent du contribuable.
Rédigé par : Thierry.M | 19 février 2007 à 00:33
Heureusement des start-up françaises voient le jour dans cette déferlante nanotechnologique venant d'Asie et des USA... Pour preuve cet article:
Il s’agit d’un revêtement photocatalytique entierement transparent basé sur du dioxyde de titane sous forme anatase capable de rendre toutes surfaces autonettoyantes. La photocatalyse que provoque ce revêtement est non seulement capable de dépolluer l’air ambiant ainsi que de rendre les bâtiments et constructions autonettoyantes mais en plus, appliqué à l’intérieur des mêmes bâtiments y compris sur les textiles (!), il détruit les bactéries, les virus, les microbes, les pollens, les acariens, les odeurs, les composés organiques volatiles toxiques… Bref, une véritable révolution pour la préservation de notre santé… Et cocorico, c’est français !
Lien de référence: PHOTOCAL http://www.cyberbtp.com/actus&dossiers/actualite/default.php?article=5669
Rédigé par : john | 29 mai 2007 à 15:42
Pour ceux et celles que cela intéresse, voici un lien pour obtenir plus d'infos sur ce fameux revêtement PHOTOCAL agissant par photocatalyse et capable de rendre toutes surfaces autonettoyantes et de dépolluer l'air ambiant : http://photocal.over-blog.com/
Rédigé par : john | 11 juin 2007 à 07:08