En montant lentement jusqu'au pupitre, en s'exprimant avec calme et détermination, sans effets superflus, en commençant par lui, rappelant d'où il venait, qui il était, où il voulait aller, regardant la foule et les uns et les autres, maître de lui-même, sans emphase ni excès, sur un ton de gravité heureuse, comme s'il s'agissait à la fois d'un aboutissement et d'un départ, d'une chose entendue et voulue, un homme s'est découvert en même temps qu'il dévoilait sa vision de la France.
Et on allait de l'homme à sa vision comme suivant une houle, parce que cela faisait corps. Pas un papier de cigarette entre l'homme et son projet. L'un et l'autre venaient de loin, de très loin, des profondeurs, et tous les noms qui surgissaient, cet âge de la France, de Guy Mocquet - 17 ans et demi - à la fille de Georges Mandel de 14 ans, se mélangeaient dans notre connaissance, notre mémoire, comme s'ils étaient nous et nous étions eux.
Oui c'est cela. Nous naviguions aux côtés de ces destins qui mènent loin et haut, nous avions les mêmes rêves, ceux dans lesquels se reconnaît le peuple de France. Et quand Jacqueline Chaban-Delmas a pleuré parce que Nicolas Sarkozy a évoqué ce général de 29 ans, nous avons pleuré avec elle. Et nous avons vu aussi le regard d'Alain Juppé s'embuer quand il fut question de lui. Et l'émotion d'Édouard Balladur qui ne laissa rien paraître. Et Madame Sarkozy, mère que je voyais, digne, discrète, ne rien manifester. Et le père de Nicolas dont j'étais proche ne pas broncher quand il fut question de « l'immigré au sang mêlé ». Comme quand il demanda à ses amis de ne pas l'emprisonner dans leur amitié. Il avait besoin d'être disponible à tous et de mettre le dernier arrivé à égalité avec le plus ancien de ses compagnons. Il se défaisait de chacune de ses apparences, une à une, pour offrir sa vérité profonde. Démontrant qu'il ne tricherait sur rien afin d'être digne de cette rencontre d'un homme avec son destin.
Devant nos yeux tour à tour émerveillés, enthousiasmés, émus, captivés, une vision de la France, de son passé et de son devenir entremêlés, a été déroulée. Elle coulait. On s'y retrouvait. La France que nous voulons, que nous aimons. 80 ? 100 000 personnes ont été bercées dimanche par un hymne qui parlait autant à leur coeur qu'à leur raison. Au-delà des présents, tous ceux qui ont pu entendre et voir devant leur TV ont partagé cette antienne, rejoint cette France dont ils avaient oublié qu'elle pouvait encore exister. Elle était enfouie dans une part d'eux-mêmes qu'ils n'avaient plus explorée depuis longtemps.
Voilà tout ce que Nicolas Sarkozy a réveillé dimanche. Peu importent les commentaires. Ceux qui ont vu ont su. Après, l'émotion s'est prolongée avec lui, les membres du gouvernement, les dirigeants de l'UMP, sa famille. Régnait une certaine qualité d'échanges, comme si personne ne désirait rompre le charme. Yves Guéna, Compagnon de la Libération, résistant à 17 ans, Président du Conseil Constitutionnel, de l'Institut Charles de Gaulle, côtoyait Pascal Sevran, Didier Barbelivien et Steevie. « Le gaullisme avait dit Malraux c'est le métro à 6 heures du soir ». Nous n'en étions pas loin. Pas de doute pour tous ceux qui l'ont entendu : cette campagne électorale sera victorieuse si elle permet à l'homme et à son projet de se révéler pleinement comme ils l'ont été ce dimanche.
Oui c’était un bien beau moment de force unitaire.
Soyons reconnaissants à J.P. Raffarin de tant d’efforts diplomatiques, jusqu’au dernier moment, pour donner à Nicolas Sarkozy, les moteurs nécessaires pour le décollage de la campagne.
Et un merci particulier à Edouard Balladur toujours précieux et discret conseiller.
Rédigé par : Martine P. | 16 janvier 2007 à 09:44
Le Congrès du 14 juillet 2007 restera dans nos mémoires comme un événement historique pour notre famille politique.
L'union à droite est faite, il ne reste plus qu'à rassembler à gauche et à l'extrème droite.
Rédigé par : Fred | 16 janvier 2007 à 17:05
Un Congrès inoubliable !
Nicolas Sarkozy a fait un discours que j'estime historique pour la France et notre République.
On est loin des sourires de Mme Royal et de ses visites à l'étranger et de ses discours vides de sens.
Nicolas est le Président dont notre pays a besoin, soutenons-notre Président !
Rédigé par : Pascal | 18 janvier 2007 à 00:30
Toute les courants de l'UMP étaient présents pour ce Congrès historique pour notre mouvement politique. La campagne va pouvoir réellement commencer...
Le message que Nicolas Sarkozy a voulu faire passé était remarquable et de qualité.
Je ne pense pas que le PS est capable de mobiliser autant de personnes dans un même lieu.
Rédigé par : Karim (Mistral) | 18 janvier 2007 à 12:45
Pendant que Nicolas nous fait un énorme discours devant une famille unie :
http://actu.voila.fr/Article/mmd--francais--journal_internet--une/Segolene-Royal-suspend-Arnaud-Montebourg-pendant-un-mois.html
Dommage....
Rédigé par : Julien | 18 janvier 2007 à 14:49
Effectivement, pendant que l'UMP lance sa campagne avec succès, le PS collectionne les couacs : après la polémique fiscale de Hollande, l'ISF du "couple" Royal-Hollande, voilà maintenant la bourde de M. Montebourg qui vient d'être suspendu de ses fonctions... à gauche, la camapgne commence bien... et après on dira qu'ils sont unis...
Rédigé par : Damien | 19 janvier 2007 à 12:51